Le journal "Le Busca, notre quartier" numéro 11 - automne 2021

Le journal "Le Busca, notre quartier" numéro 11 est paru. Vous pouvez lire une version numérique ici.

Il est diffusé depuis fin septembre dans les boites aux lettres accessibles et chez les commerçants du quartier du Busca.

Si au 5 octobre, vous ne l'avez pas reçu ou trouvé chez votre commerçant , envoyez-nous un mail à contact@lebusca.fr en indiquant votre adresse et téléphone.

Si vous souhaitez mettre une annonce pour votre activité et/ou soutenir la publication de ce nouveau journal de quartier, écrivez-nous à journal@lebusca.fr

Edito

Bonjour
Voici notre journal de l’automne relooké !
Comme la rue du Gorp depuis cet été !
Dans le dernier édito, nous avions lancé un appel aux bonnes volontés pour nous aider à la réalisation du journal car nous ne sommes pas des professionnels de l’édition. Une jeune graphiste, arrivée dans le quartier en 2020, nous a contacté pour nous aider. Après plusieurs échanges, nous avons retenu quelques-uns de ses conseils et idées. A vous de donner votre appréciation de ces évolutions en nous envoyant un mail à contact@lebusca.fr. Les bonnes volontés pour nous aider à rédiger des articles ou maquetter le journal sont toujours les bienvenues. C’est votre journal du Busca, participez!
Comme vous, nous regrettons que le repas de quartier n’ait pu se faire. Mais début août, la situation en septembre était incertaine et les contraintes très pesantes. Le CA à l’unanimité a opté pour le report au printemps 2022.
Dans ce numéro, nous introduisons une nouvelle rubrique pour vous présenter vos voisins remarquables. le premier est Philippe Micheau, un chirurgien de Médecins du Monde. Vous connaissez certainement des personnes du quartier qui vous semblent exceptionnelles et méritent d’être connues. Envoyez-nous leurs coordonnées par mail à contact@lebusca.fr.
Le Comité de Quartier St Michel vient de publier un livre sur la prison St Michel. Nous vous le présentons.
La municipalité a décidé des nouvelles règles concernant la démocratie locale. Elle demande aux citoyennes et citoyens des idées pour améliorer leur quartier. Nous en avons soumis 4 que vous découvrirez dans ce journal.
En novembre 2018, Toulouse Métropole a choisi de déléguer la gestion de l’eau et de l’assainissement au privé contrairement aux choix récents de nombreuses villes et métropoles qui réintègrent cette gestion en régie publique. En mai, le Tribunal Administratif a validé cette décision. Notre article vous informe sur ce dossier mais aussi sur les nombreux incidents  des réseaux d'eau et d'assainissement dont certains ont entraîné des pollutions durant  plusieurs semaines.
Vous apprendrez que de nouvelles antennes vont "pousser" dans le quartier pour la 5G et que VNF (Voies Navigables de France) se pose des questions sur l’avenir de son patrimoines urbain notamment celui des cales de radoub.
Après le changement de sens de circulation rue des Pyrénées, le trafic dans la rue Demouilles s'est densifié aux heures de pointe. La Mairie réfléchit à des solutions pour apaiser le quartier. Un comptage est en place depuis fin septembre dans les rues comprises entre la rue des Pyrénées et l'avenue Frizac. Une réunion publique avec les habitants de ces rues est prévue en novembre pour en discuter.
Pour les personnes intéressées, nous publions le planning des activités dans la salle St Michel que vous pouvez également retrouver sur notre site web www.lebusca.fr.

Charles

PS : si vous êtes artiste peintre, sculpteur, céramiste, photographe, etc.. envoyez-nous vos coordonnées en vue d'organiser avec vous une journée d’exposition place du Busca en 2022

Nouvelle rubrique  « Nos voisins remarquables »

Ils habitent près de chez nous, parfois tout à côté, et pourtant ils nous sont inconnus. Des femmes, des hommes au parcours insolite, ou aventureux, ou carrément exceptionnel. Des gens dont on a envie de parler parce qu'ils nous ont étonné, nous ont surpris ou fait rosir nos joues d'admiration.« Nos voisins remarquables », une nouvelle rubrique dans le journal du Busca.

Nous sommes dans les années 70, Philippe Micheau poursuit une brillante carrière de chirurgien à Toulouse, dans les pas de son maître, le Professeur Lagrot.
Le « docteur Micheau » est confortablement installé dans sa profession mais le jeune Philippe est révolté, bouleversé face à la souffrance dans le monde, spécialement dans le monde de la santé.
Alors, il part. Pendant ses vacances, sous l'égide d'une ONG, « Frères des hommes », il multiplie les missions, de la Haute-Volta à l'Egypte, de l'Afrique à l'Asie. Comme beaucoup de chirurgiens à cette époque, c'est un « chirurgien généraliste », capable de faire césarienne, ou simple fracture en passant par une péritonite ou un grand brûlé.

1989, le pays est détruit, ruiné. La guerre dure depuis 20 ans. Le génocide, perpétré par les khmers rouges, avec ses deux millions de morts sur une population de 7 millions, est encore proche.
Un ami d'une autre ONG, « Médecins du Monde », interpelle Philippe: « Aujourd'hui, l'urgence , c'est le Cambodge .Il faut aider à rouvrir un hôpital à Phnom Penh. ». Il ne lui faudra que quelques heures pour se décider.

Quelques jours plus tard, il se retrouve à l’hôpital Calmette sur le boulevard Monivong à Phnom Penh. Immédiatement à pied d’œuvre. Première opération : une péritonite sur ulcère perforé...Première constatation : c'est le chaos et l'absence totale de matériel. Pour opérer, on lui enfilera deux paires de gants l'une sur l'autre, parce qu'ils sont troués.
« C’était un désastre, on manquait de tout, dira Philippe, aucune rigueur, les repas étaient confectionnés au milieu des malades. Il allait falloir tout réinventer. »
 L'organisation Médecins du Monde  va s'y employer. La mission : réhabiliter cet hôpital et en faire l'hôpital de référence au Cambodge.

En 1993, l'ONU rétablit la sécurité. La monarchie est restaurée. Les élections sont libres. Le roi Norodom Sihanouk rassure les occidentaux. La France s'implique fortement et investit en personnel et en matériel. De jeunes médecins autochtones sont formés trois ans sur place par Médecins du Monde et les nombreux médecins de la Coopération Française, puis sont envoyés en France. Au total, 120 chirurgiens recevront cette formation au sein des CHU français. Tous retourneront dans leur pays.

Ces jeunes chirurgiens sont maintenant capables d'intervenir pour faire face aux cas ordinaires mais Philippe Micheau et ses collègues veulent aller plus loin. De nombreux enfants et adultes  sont atteints de malformations, détruits par une tumeur cutanée, torturés par une brûlure. Personne ne s 'en occupe parce que ce n'est pas la priorité.
Philippe et ses amis se spécialisent alors dans la chirurgie « réparatrice » et lancent l'Opération Sourire pour rendre à ces patients beauté et dignité, pour permettre à cet enfant ou à ce jeune adulte de sortir de l'exclusion où le maintenait une disgrâce majeure.

Le docteur Micheau a effectué 28 missions au Cambodge. Lors de ses premières, il était seul. Son exemple a porté ses fruits. Initiateur, guide, il a entraîné d'autres médecins.
Ainsi, actuellement, la mission se poursuit, deux fois par an, avec le même objectif : « soigner, transmettre, témoigner » (la devise de Médecins du Monde).

Michel

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Profession : héros !
C'est ainsi qu'il leur apparaît. Pour les enfants, ses élèves, il est à la fois professeur de Tae Kwan Do et père spirituel. Adoration, respect, un peu de crainte aussi, accompagnent Zoubir Kefi, où qu'il soit, sur les tapis ou dans la rue.
On le connaît dans le quartier parce qu'il y vit mais aussi parce que les enfants de l'école Jean Jaurès ne jurent que par lui.
Savent-ils que leur prof a été l'un des grands athlètes européens de cet art martial coréen ?
Un enfant qui voulait voler
Si la boxe est la rudesse, le taekwando est la légèreté. Les pieds sont l'arme principale , ces pieds qui volent haut, ces corps qui virevoltent, une véritable danse aérienne qui font de ces combats des spectacles gracieux.
C'est cette vision élégante du sport qui séduit le petit Zoubir qui dès son plus jeune âge pratiquera toutes les activités à sa portée...
Mais Bruce Lee est son idole et c'est dans le monde du  Tae Kwan Do qu'il s'immergera ? Il décrochera sa ceinture noire dès 19 ans.
Du très haut niveau
Membre de l'équipe de France, il participe à la préparation des Jeux Olympiques de Sydney. Il deviendra champion de France en 2000. Ses trophées internationaux, nationaux et locaux pourraient remplir des mètres et des mètres d'étagères.
Un combattant qui n'aime pas la bagarre
Il n'utilisera sa puissance qu'une seule fois en dehors des salles de sport, pour une jeune fille agressée. L'agresseur regrettera longtemps d'être tombé sur Zoubir.
Parce que ce professeur n'est pas un violent. L'art qu'il enseigne est un « excellent vecteur d'intégration, un sport qui canalise l'énergie, l'agressivité, un sport porteur de valeurs spirituelles », presque une philosophie.
Prof dans les écoles et coach à domicile
Zoubir dispense ses cours à l'école Jean Jaurès et à l'école Fabre. Son association gère plus de 300 élèves, l'une des plus grandes sections  d'Occitanie.
Le coaching individuel se fait à domicile.
Zoubir Kefi, un homme qu'on aimerait bien avoir comme copain, et pas seulement pour se balader en sécurité avec lui dans la rue.

Michel

Contacts : www.taekwondo-toulouse.com
Instagram_: KEFITRAINING
06 18 68 34 14
 kefitaekwondo@gmail.com

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