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Les travaux de l'ancienne prison Saint-Michel vont démarrer

Les travaux de l'ancienne prison Saint-Michel vont démarrer

La Dépêche du Midi nous informe que les travaux démarrent ces jours-ci. Avant de devenir un lieu de mémoire, l'ex-prison Saint-Michel va faire l'objet d'une mise hors d'eau des deux tours de son castelet.

Conçue par l'architecte Jacques Esquié en 1855 (sous Napoléon III) et au départ sous le nom de la «maison d'arrêt, de justice et de correction pour hommes», la prison Saint-Michel sera en travaux très prochainement. Officiellement désaffectée depuis 2009, l'ancienne maison d'arrêt figure sur la liste des biens nationaux mis en vente par l'État pour renflouer son budget. Coût de l'ensemble : 11,3 millions d'euros. La ville, propriétaire de la partie qui comprend le castelet, cherche à acquérir les autres bâtiments de l'ex-prison. Jean-Baptiste de Scoraille, l'élu toulousain en charge des anciens combattants, de la mémoire et des affaires militaires, annonce que les «travaux de mise hors d'eau des deux tours du castelet de la prison Saint-Michel vont démarrer» ces jours-ci.

Un projet de 4 millions €

Pour cette première tranche de travaux, la ville de Toulouse s'apprête à engager entre «20 000 et 45 000 euros» sur un projet global, le très attendu «espace de mémoire», qui est chiffré à 4 millions d'euros.

Après la mise hors d'eau du castelet, d'autres travaux seront engagés concernant notamment la toiture de la prison Saint-Michel. Coût global (dont la mise hors d'eau des tours) : environ 200 000 euros, indique la municipalité.«Nous l'avions annoncé l'été dernier et nous commençons par ce qui est urgent : la mise hors d'eau des deux tours du castelet qui sont très dégradées à cause des pigeons, des fuites d'eau, cela devenait dangereux, explique M. de Scoraille. Ce projet d'Espace de mémoire, c'est à la fois pour préserver le patrimoine de la prison et aussi pour la vie du quartier. Ce qui s'y est passé pendant la Seconde guerre mondiale et après est important ici. Avec l'idée de concevoir une exposition permanente, une salle pour recevoir des scolaires et un lieu qui abriterait les bureaux des associations patriotiques».

«C'est justement pour sauvegarder la mémoire et pour faire œuvre d'histoire que le castelet deviendra un Mémorial, vivant grâce à la présence des associations patriotiques, avait déclaré le maire de Toulouse et président de la Métropole Jean-Luc Moudenc, le 19 août dernier. Cet espace entrera en résonance avec un réseau de lieux emblématiques proches, le Monument de la Résistance, le monument contemporain dédié aux Déportés de la Shoah, la Stèle des Justes et le Musée de la Résistance.»

Il y aura soixante-onze ans en août, les occupants allemands étaient chassés de Toulouse et libéraient les derniers prisonniers politiques de la prison Saint-Michel, dont André Malraux. D'autres y furent détenus, condamnés à mort et exécutés, comme Marcel Langer, chef de la 35e brigade des FTP-MOI.

Lieu de mémoire et auditorium ?

La question du site choisi pour la construction du futur auditorium reste ouverte, même si le projet de campagne de Jean-Luc Moudenc portait sur un d'un grand auditorium «semi-enterré» sous l'ex-prison Saint-Michel de Toulouse qui respecterait l'architecture en étoile de la prison Saint-Michel. «J'ai commencé en juillet à discuter avec l'État. Je poursuis avec le préfet. Le but est de voir comment nous devenons propriétaire. C'est le préalable», déclarait dans nos colonnes le maire de Toulouse début octobre.

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