9 Juillet 2016
L'auditorium projeté dans l'ex-prison est faisable, sans l'enterrer, en supprimant une seule des 5 branches, mais avec un projet immobilier. La concertation avec le quartier va s'engager.
«L'auditorium envisagé lors de la dernière campagne municipale est bien faisable, en supprimant seulement une des cinq branches de l'étoile de l'ancienne prison Saint-Michel», a indiqué hier Jean-Luc Moudenc, lors d'un échange informel avec la presse. «L'architecte des Bâtiments de France est d'accord, on rentre le projet, à la dimension souhaitée par le chef d'orchestre Tugan Sokhiev (2 000 places), sans même devoir l'enterrer, à cet emplacement», a poursuivi le maire de Toulouse.
«Deux processus vont maintenant s'engager», détaille l'élu : «D'abord la concertation avec le quartier, où nous avons la chance d'avoir comme interlocuteur un comité de quartier très sérieux et compétent. On débattra notamment du fait de savoir si on abat totalement le mur d'enceinte où si on en garde, comme le demandent certains, un morceau pour témoigner, de la façon d'insérer des espaces verts entre les branches, d'un parvis à réaliser reliant la station de métro, le castelet et ce que j'appelle, moi, l'étoile de musique».
«Le deuxième processus à venir sera d'étudier comment insérer un programme de logement dans ce projet, car l'état veut valoriser sa parcelle. Un cahier des charges sera dressé au moment de l'appel à candidatures qui tiendra compte de la concertation avec le quartier», promet Jean-Luc Moudenc.
Dès 2017, la Ville pourrait acquérir la parcelle d'1,5 ha, un peu selon le modèle du CEAT à Jolimont. Le président de Toulouse Métropole estime que le dossier ne restera pas municipal, à terme, l'Orchestre national du Capitole dépendant désormais de la Métropole.
«Il faudra peaufiner un projet culturel autour, ce ne sera pas un simple auditorium mais les branches de l'étoile pourraient accueillir différentes thématiques autour de la musique, à définir, comme une résidence d'artistes, diverses fonctions participant de la Cité de la musique que nous souhaitons ici», ajoute le maire, qui précise souhaiter des partenariats pour ce projet, «qui doit s'insérer dans une vision plus globale de revalorisation de la grande-rue Saint-Michel, importante entrée de ville reliant un faubourg important au centre-ville».
Des négociations vont s'engager entre la collectivité et l'état pour le prix d'achat, le prix de départ de 11,5 millions d'€ étant un prix de marché ne tenant pas compte des travaux à réaliser : «à partir du moment où il y a un projet, la discussion s‘engage», estime Jean-Luc Moudenc. Une rétrocession est possible avec les promoteurs qui seront choisis pour la partie programme immobilier, soit par l'État soit par la collectivité municipale ou métropolitaine.
Acquisition >par la Ville. La parcelle d'1,5 ha appartenant à l'état pourrait être acquise par la Ville l'an prochain après discussion du prix de départ (11,50 M€).
« Un cahier des charges sera dressé pour le programme immobilier voulu par l'Etat après concertation du quartier ».
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole.