Le monument à la Gloire de la Résistance " Le Signal "

Le monument à la Gloire de la Résistance « Le Signal » édifié en 1972 est situé au bout des allées Frédéric Mistral, en face de l’ancien siège de la Gestapo. Il est l’œuvre de l’architecte Pierre Debeaux auquel on doit la caserne Vion et plusieurs maisons à Toulouse et ses environs.

Les quatre tubes métalliques qui constituent la partie extérieure du monument ne passent pas inaperçus. Ces quatre mats ne se touchent pas et sont reliés entre eux par des haubans.

Les deux mats de taille moyenne symbolisent l’Égalité et la Fraternité. Le mat du milieu plus court est planté dans un gros bloc de béton et il symbolise la Résistance. Ces trois mats soutiennent le quatrième beaucoup plus haut mais qui ne repose pas sur le sol tout en rééquilibrant les trois autres. Il symbolise la Liberté.

Cette œuvre est basée sur un principe architectural nommé la tenségrité où des éléments comprimés et tendus interagissent en harmonie. Les composants en compression sont séparés au sein d'un réseau de tension ininterrompu, évitant tout contact, tandis que les éléments tendus, en définissant la configuration spatiale, assurent la stabilité de la structure. C’est le sculpteur américain Kenneth Snelson qui produira les premières structures en tenségrité, dans les années 1950. Ses sculptures, faites de tubes qui semblent flotter au sein d’un réseau de câbles, ont fait sensation et ont bien réussi à démontrer ce concept mécanique.

Le Signal est un des rares exemples de sculpture en France utilisant ce concept. Sa mise en valeur reste cependant à parfaire, puisque, à moins de s’approcher de très près, on ne peut pas voir que la flèche de la Liberté ne repose pas au sol mais est tenue par les autres tubes. Certes, les rosiers roses de Cracovie sont aussi très symboliques mais ils pourraient trouver d’autres emplacements et cela permettrait de mettre en évidence que la Liberté ne peut, pour exister, se passer de l’Égalité, de la Fraternité et de la Résistance.

Alain