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Histoire du 36-38 rue des 36 ponts : les casernes

Après la fermeture du pénitencier (1) de jeunes mineurs en 1868, les bâtiments  furent rachetés à l’abbé Barthier par un dénommé Adoue.  Après une tentative avortée pour en faire une école de commerce, le lieu va être loué en 1874 par la mairie en tant que caserne.
En effet, suite à la guerre de 1870, l’État avait demandé aux villes de mettre plus de locaux à la disposition de l’armée.
Adoue va donc faire les travaux requis pour héberger les troupes et leur matériel. Il ne semble pas qu’il y ait eu un quelconque problème budgétaire, et d’après les comptes rendus des réunions du conseil municipal, le loyer était raisonnable compte tenu des travaux à faire :
« Attendu que eut égard à la grande étendue des locaux loués et aux dépenses considérables que le Sieur Adoue s’engage à faire pour les rendre propres à leur nouvelle destination les conditions du bail précité paraissent convenablement établies et sont par conséquent acceptables… »
Le loyer sera de 20.000F pour 1874. A titre de comparaison le loyer de la caserne de gendarmerie située place Lafourcade était de 12 000 F par an pour un bail de 30 ans.
Le plan de 1886 montre que le bâti s’est considérablement étendu après le pénitencier
Cette caserne Adoue accueillera le 83éme régiment d’infanterie de ligne conjointement avec la caserne Dupuy. Ce régiment servira essentiellement en Tunisie dans le cadre du protectorat.
La caserne prendra quelques années plus tard le nom de caserne Pelet.
Cette caserne permettra la création d'un bureau de tabac place du Busca  votée le 8 mars 1889 au Conseil municipal de Toulouse.

Prisonniers de guerre

En 1901, l’achèvement de la construction de la caserne Niel permet d’héberger l’ensemble du 83° régiment d’infanterie qui quitte donc la Caserne Pelet.
Le bâtiment va servir pendant la guerre de 14/18 pour accueillir des prisonniers allemands comme le décrit Midi Socialiste dans son édition du 31/08/1914(4).
"Les prisonniers allemands annoncés dans son appel à la population par le général Bailloud sont arrivés à Toulouse, en gare Matabiau, à une heure et demie de l’après-midi. Le train comprenait 13 wagons de troisième classe de la Compagnie de l’Est. Il est à remarquer qu’ils étaient neufs. Les prisonniers étaient au nombre de 464".

Alain

Le Général Pelet
La vieille garde à Waterloo juin 1815

Jean-Jacques Pelet est le nom d’un général géographe né rue des Filatiers à Toulouse en 1777. Il servit sous Napoléon 1° depuis la campagne d’Italie jusqu’à la fin où il commanda les chasseurs à pied de la Vieille Garde à Waterloo. Il aurait dit : À moi chasseurs de la Vieille Garde, sauvons l'Aigle ou mourons près d'elle !
Par la suite, il fut nommé Baron et fut élu député de la Haute Garonne, de l’Ariège puis sénateur.
Il restera surtout comme le grand promoteur de mise en place de la carte d’État-Major. Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe(3) .

Tracé_trigonométrique_des_points_du_[...]Pelet_Jean-Jacques-Germain_btv1b8495467n_1

 

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