La valorisation du site de la prison St Michel établie en 2019 est remise en cause. Quelle idée ?!!!

Communiqué de presse

Notre association Le Busca notre quartier s'étonne qu'après des années d'un travail en commun qui avait abouti à une solution négociée avec l'Etat, la Métropole et les associations, un « appel à idées à l'initiative de l'État et en collaboration avec Toulouse Métropole » soit lancé sous une forme peu orthodoxe, pendant la trêve estivale avec un délai extrêmement court et sans que les associations du quartier n'en aient été informées.

Cette démarche n'annonce-t-elle pas un profond bouleversement du programme de requalification du site pourtant arrêté en commun ?

Que peut-on attendre en effet d'un appel à idées non rémunéré avec abandon des droits de propriété artistique en cas de sélection de l'idée ? Qui va répondre dans ces conditions à moins de s'être entendu par avance avec les commanditaires ?

Notre association tient tout d'abord fermement à la préservation et au classement comme monument historique de l'étoile de la prison St Michel de l'architecte Jacques Esquié, dernier exemple français de l'architecture pénitentiaire dite « panoptique » ou « philadelphienne » du 19^éme siècle dans la totalité de sa composition d'origine.

En outre, dans sa démarche, l’État en collaboration avec la Métropole, ne fait pas référence aux besoins d'équipements de proximité exprimés par les habitants des quartiers St Michel et Busca.

Notre association ne manquera pas de rappeler à l’État et à la Métropole les attentes des habitants en espaces verts arborés, maison de quartier, espaces dédiés à la culture, aux sports, aux séniors ou aux loisirs en salle, etc... avec pour objectif de créer un vrai cœur de quartier.

Enfin, ni l’État

, ni la Métropole ne s'interrogent sur l'utilisation de cette parcelle de plus de 18.000 m² pour répondre à l'urgence des enjeux climatiques et de biodiversité ? L'Etat déjà condamné à 2 reprises pour son inaction climatique semble s'en tenir ici à une stratégie purement financière et comptable. Quid de la métropole ?

Nous n'osons imaginer qu'il s'agisse d'une nouvelle manière de gagner du temps afin que tout projet commun dans l'intérêt d'un plus grand nombre de nos concitoyens ne voie jamais le jour !

Pour l’association,

Le Président

Charles MARION