26 Mai 2020
Fin février, le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation sortait de l'ombre, comme le précisait joliment le journal local. Mais début mars, il devait à nouveau refermer ses portes pour parer à l'insidieuse agression d'un ennemi planétaire, le corona virus.
Mais ce n'est que partie remise, parce que « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent » comme l'écrivait la résistante Lucie Aubrac.
En 1977, plusieurs anciens résistants soutenus par d'anciens déportés avaient créé à Toulouse ce « Musée de la Résistance et de la Déportation ». Une façon d'exprimer une autre forme de résistance, celle contre l'oubli, pour que jamais ne soient enfouies dans les brumes du passé les horreurs d'un groupe d'homme, une extrême droite nazie qui a entraîné une grande partie du peuple allemand à commettre des ignominies sans nom.
En 1994, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne accepte de reprendre et de gérer le Musée et l'installe dans son lieu actuel sur l'allée des Demoiselles.
Aujourd'hui, de grands travaux à hauteur d'un million d'euros ont été financé par le Conseil Départemental.
Hier, pour entrer dans ce bâtiment, il fallait descendre une rampe à gauche, comme si l'on entrait dans un terrier, comme si l'on avait quelque chose à cacher, étrange lubie d'un architecte.
Aujourd'hui, l'entrée est majestueuse, elle se solennise et elle se revendique, elle ouvre ses bras sur un grand perron et sur une surface totale de 1000 m2, dont 350 m2 d’exposition sur plusieurs espaces.
Un auditorium a été créé parce que ce lieu avait besoin de partage, de vie et de rencontre.
Ici sera dévoilée une grande partie des 8000 objets recueillis par le musée, des drapeaux aux armes en passant par des tenues de déportés ou du matériel de transmission. Des objets de combat ou de souffrances qui nous font découvrir une autre réalité, un autre monde, celui de la guerre et de la mort.
Au titre « Musée de la Résistance et de la Déportation », deux mots ont été rajoutés : luttes et citoyennetés.
Une façon de mettre en valeur le nouveau projet du musée, un projet qui sera scientifique, culturel et artistique. Une nouvelle programmation centrée autour de la Résistance durant la Seconde guerre mondiale mais aussi autour des résistances contemporaines et aux luttes et engagements pour la démocratie et les droits de l’Homme.
Le Musée rouvre ses portes au public le 2 juin 2020 après la longue période de confinement
Jérôme Blachon, le nouveau responsable, précise que l'exposition de la photographe Germaine Chaumel sera prolongée jusqu'au 31 décembre.
Fin janvier 2021, ce sont les œuvres de l'artiste contemporain Emmanuel Bornstein (toulousain d’origine, vivant aujourd’hui à Berlin) qui seront présentées l’année prochaines, des œuvres totalement inédites .
Contacts : Pour toute information sur les événements culturels qui seront proposés au Musée, il est conseillé de s'inscrire sur le site suivant_:musee-resistance@cd31.fr
Musée de la Résistance et de la Déportation :
52 allées des Demoiselles 31400 Toulouse
Tel_: 05 34 33 17 40