17 Mai 2018
Mis à jour le 25 juillet 2018 : voir en fin d'article.
Le projet de transformation de l'immeuble de bureaux de l’AG2R au 6 place Henry Russel en 22 logements ne prévoit que seulement 20 places de parking et aucun garage à vélos ou motos.
Notre remarque principale concerne le nombre de parkings prévus, 20 places pour un immeuble de 22 logements : 9 T2, 8 T3,3 T4 de 87 m² et 2 T5 de 132m².
La règle du PLU en vigueur prévoit 1 stationnement pour 48m² soit 32 places pour 1533m² SDP prévus. Or le projet ne mentionne que 20 places et s’en justifie avec le calcul théorique accordant 45 places virtuelles à l’immeuble de bureaux existant qui n’en a que 20 bien réelles. Cette règle de calcul théorique que nous contestons, dispense les promoteurs de réaliser les places de stationnement nécessaires aux occupants des logements qu’ils construisent. C’est la collectivité publique qui doit faire face ensuite aux protestations du voisinage qui rencontre de plus en plus de difficultés pour stationner.
Non seulement le constructeur ne réalise pas le nombre de places de stationnement automobile nécessaires (il n’y aura même pas une place par logement) mais en plus les plans présentés ne montrent aucun local sécurisé de stationnement de vélos ou de parking moto. le promoteur s’en sort encore avec le calcul théorique des surfaces « vélos » existantes et le calcul les besoins après transformation (36 m²) qui le dispense de tout investissement bien réel.
Ces parkings de moyens de transport, auto, vélo ou moto sont d’autant plus importants que cet immeuble ne bénéficie pas d’une bonne desserte en transports en commun. Seule la ligne 44 passe à proximité mais ce n’est pas une ligne Linéo donc moins de fréquences et d'amplitude horaire, le métro St Michel ou la L7 se trouve à plus de 700m. Et pour le vélo, l'avenue Crampell n'est pas des plus avenante pour les cyclistes, dont beaucoup nous disent emprunter le trottoir dans le sens qui n’a pas de piste cyclable peinte sur la chaussée tellement ils la trouvent dangereuse.
La réalisation des 32 places de parking réglementaires semble possible avec un niveau en sous-sol sous la zone de stationnement actuelle comme est réalisé pour le sous sol de l’immeuble. Les promoteurs ne doivent pas se défausser sur la collectivité pour satisfaire les besoins réels de stationnement de leurs clients, ils doivent inclure l’investissement nécessaire dans le coût global du projet. Imaginez la réaction des citoyens envers les élus et les promoteurs quand nous leur expliquons que le nombre de places de stationnement est supérieur aux besoins alors qu’ils constatent que le nombre réel est inférieur au nombre de logements construits !
Dernière remarque de principe, le promoteur, soucieux d’écologie, a végétalisé une partie de la surface de la cour actuellement entièrement minéralisée, et prévu quelques plantations. Il ne mentionne pas d’autre préoccupation énergétique ou climatique alors qu’il aurait pu utiliser les 450 m² du toit plat pour des panneaux thermosolaires ou photovoltaïques permettant une réduction des coûts d’usage du bâtiment. D’autre part, dont nous ne trouvons pas de mention de l’énergie utilisée pour le chauffage que le PLU ne doit pas exiger.
Nous vous demandons d'annuler le permis de construire N° PC 31 555 17 C0914 délivré le 21 mars 2018 à la SCI JMPP pour manque de places de stationnement.
Comme nous nous y attendions, notre recours a été refusé le 6 juillet. Vous pouvez lire les arguments du refus dans le courrier ci-dessous. Nous n'avons pas reçu de réponse du promoteur, nous ne savons pas s'il va modifier son projet initial suite à nos remarques. L'intérêt du recours était d'attirer l'attention de la municipalité sur de futurs problèmes de stationnement et l'absence de parking vélo dans l'immeuble alors que ce mode de transport doux se développe de plus en plus. Les promoteurs doivent en tenir compte dans leur offre et ne pas se satisfaire d'être "écolo" seulement grâce à un parking perméables aux eaux pluviales. Ils doivent aussi proposer des équipements pour réduire au maximum toute consommation d'énergie. Cet immeuble offre un toit terrasse pour du photovoltaïque ou du thermos solaire. Ce sont des arguments auxquels les futurs acheteurs ou locataires font de plus en plus attention.
Réponse de la Mairie de Toulouse refusant notre recours contre le projet AG2R