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Pollution des gravières de l'Ariège

Rencontre débat : l'Eau et les Gravières mercredi 27 novembre
Rencontre débat : l'Eau et les Gravières mercredi 27 novembre

Info récente :

Face au risque important de raréfaction de l’eau avec le réchauffement climatique, il faut économiser l’usage de l’eau (lire notre article du journal N°9) mais aussi préserver les ressources actuelles.

D’où vient l’eau de Toulouse ?

L’eau distribuée par Eau de Toulouse provient au 2/3 de la Garonne/Ariège avec les 2 usines de production d'eau potable de Clairfont et  Pech David. Le coût du m3 dépend fortement de la qualité de l’eau en amont : moins de polluants, moins de traitements de dépollution qui coûtent de plus en plus chers.
Gravières de l’Ariège
Les gravières de l’Ariège sont une vaste zone triangulaire qui s’étend des Pyrénées jusqu’à la confluence avec la Garonne sur laquelle l’Ariège a creusé son lit depuis des millénaires. Cette épaisse zone de sables et graviers est recouverte d’une terre très fertile. C’est l’une des plus grandes nappes phréatiques d’Occitanie. Cette nappe se recharge lentement l’hiver  et soutient le débit de l’Ariège en période de basses eaux. C'est un filtre naturel pour l’eau.

Pourquoi l’exploitation industrielle de ces gravières ?

Les grands chantiers de l'A69, la Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse ou l'extension portuaire de Port Leucate nécessitent de très gros volumes de matériaux. C'est beaucoup plus économique pour les entreprises de BTP d'extraire sur 20 m d'épaisseur des graviers en Ariège que d'ouvrir des carrières à proximité des chantiers. Pour réduire la surface de la nappe mise à nu et donc son évaporation, les exploitants comblent les volumes creusés avec des déchets du BTP soi-disant inertes. Pourtant de nombreux contrôles ont mis en évidence des matériaux non conformes : goudrons, plâtre peint, tubes plastiques, etc… Et les analyses de l'eau ont monté la présence de métaux lourds. Les déchets de béton se dégradent en lixiviats chargés d'aluminium, rendant l'eau impropre à la consommation. L’enfouissement de ces déchets, qui est payante pour les dépositaires, est une véritable manne financière pour les carriers.

Remise en culture, une solution viable ?

La densité de ces déchets est telle que la nappe phréatique dysfonctionne et que les usagers desservis habituellement (particuliers ou agriculteurs) ne le sont plus. Les puits s’assèchent et les ruisseaux se tarissent De plus les tentatives de remise en culture menées sur ces terres ont échoué sur ces zones qui sont devenues des décharges industrielles.

Que fait l’Etat ?

Le Préfet de l’Ariège  a autorisé l’exploitation des granulats de l’Ariège pendant une durée de 30 ans sur une superficie pouvant atteindre 1000 ha et l'enfouissement des déchets du BTP malgré l'interdiction figurant dans le code de l'environnement.
Le 16 février 2024, le Préfet de Région a approuvé le Schéma Régional des Carrières d’Occitanie (SRCO) qui sacrifie 1000 hectares en basse Ariège sur des zones agricoles bénéficiant d’équipements collectifs importants
La FNE (France nature Environnement Occitanie Pyrénées) et d’autres associations ariégeoises ont déposé un recours en annulation contre le SRCO le 3 septembre 2024.
 

I

Info du 24 oct :

Dans une lettre ouverte au préfet de région, la  ,FNE OCCITANIE-PYRÉNÉES, APRA LE CHABOT, COMITÉ ECOLOGIQUE ARIÉGEOIS, NATURE COMMINGES, FNE 82, UPNET, et EAU SECOURS 31, associations écologiques locales, demandent au Préfet de la région Occitanie de bien vouloir renforcer les dispositifs préventifs et répressifs indispensables au respect du Code de l’environnement et  à nos engagements européens. : Lettre ouverte au préfet de région sur la gestion des déchets du bâtiments/BTP

Rencontre débat : l'Eau et les Gravières

Rencontre débat : l'Eau et les Gravières

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