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Gaston SALVAYRE, le Verdi de Toulouse

Gaston SALVAYRE, le Verdi de Toulouse(1)

Gervais Bernard Gaston SALVAYRE, né à Toulouse le 24 juin 1847, au sein d’une famille modeste (fils de Pascal-Baptiste cordonnier et de Marguerite Bories), a été l’un des compositeurs modernes les plus reconnus de son temps.

Sa maison natale se situait place Lucas dans l’ancien quartier Saint-Georges Elle a été détruite lors de la destruction puis reconstruction de ce quartier dans les années 70.

Au talent précoce, dès l’âge de huit ans il entre à la maîtrise de l’église Saint-Étienne et à onze ans, après avoir été remarqué, il intégra la paroissiale de Saint-Michel, où il occupe le poste « d’accompagneur au petit orgue du cœur ».

Quelques années plus tard, vers l’âge de seize ans, il suit les cours d’harmonie dispensés par le conservatoire de Toulouse où il remporte de nombreuses récompenses, dont un premier prix de haut solfège et un premier prix d’harmonie et de piano.
A l’occasion d’une visite au conservatoire de Toulouse, de l’inspecteur des conservatoires de province – Ambroise Thomas(2)  , Gaston Salvayre, est présenté à ce dernier comme étant un des élèves les plus prometteurs.

L’inspecteur impressionné par les qualités de composition du jeune musicien l’encourage à venir s’installer à Paris.

Il suivit ses conseils, c’est ainsi qu’en 1866 après une réussite remarquable au concours il fut admis au conservatoire de Paris où il intégra la classe de haute composition dirigée par ce même Ambroise Thomas.
Durant cette période il obtint plusieurs prix d’improvisation.

En 1872, il remporta le grand prix de Rome avec la « Cantate de Calypso », dont les paroles étaient de Roussy, lui aussi Toulousain

Par la suite, de 1873 à 1876 il fut pensionnaire à la villa Médicis à Rome. Il y fit notamment la rencontre de Franz Liszt  la personnalité musicale la plus influente de la seconde moitié du 19ème siècle en France « qui l’initia aux innovations de la grande école allemande, pour laquelle il avait déjà une inclination très développée »(3). C’est à Rome qu’il a notamment composé la « symphonie de la résurrection », avec laquelle il obtint un grand succès de retour à Paris.

Durant sa carrière, Gaston Salvayre a écrit de nombreux ouvrages lyriques, parmi lesquels on peut citer : Le Bravo (Théatre Lyrique 1877), Le Fandago (Opéra 1880), Egmond (Opéra comique 1846),   La Dame de Monsereau (Opéra 1887), Richard III (Saint-Pétersbourg 1883).

Il réalisa aussi des œuvres symphoniques comme l’ouverture d’Attila et de la musique sacrée dont un Stabat Mater.

Son travail fut consacré par la presse, dans le même article du journal Le Midi Artiste, cité ci-dessus, il est mentionné « qu’il dénote un tempérament de musicien dramatique vigoureux trempé, une science d’orchestration hors ligne et une inspiration de phrases mélodiques des plus distinguées ».

Dans le cadre de ses autres activités on peut relever également qu’il a été critique musical notamment dans l’un des journaux les plus réputés de son temps le Gil Blas.

En reconnaissance de son œuvre il fut décoré de la légion d’honneur en 1881.

Après une quarantaine d’années passées à Paris, il revient dans la région et décède le 17 en mai 1916 à Ramonville Saint Agne. Ces obsèques furent célébrés à l’église Saint-Exupère à Toulouse. Il a été ensuite inhumé au cimetière de Terre-Cabade.

C’est en 1936 que l’ancienne rue traversière saint Joseph, située entre la rue Saint-Joseph et l’avenue Frizac, fut rebaptisée rue Gaston Salvayre.

« Comme un Verdi qui aurait fait des études en Allemagne… Italien par la mélodie et Allemand par la science, il est Castilan par la grandeur et Français par la franchise et l’ensemble de son inspiration »  écrit l’Estafette d'Avril 1877 à propos de son opéra Le Bravo.

Laurent

(1) Titre du livre de France Ferran, Bibliothèque municipale de Toulouse ou en ligne sur Rosalis.
(2) Ambroise Thomas , professeur de composition au Conservatoire de Paris, élu à l’Académie des beaux-arts est la personnalité musicale la plus influente de la seconde moitié du 19ème siècle en France
(3) Source : Le Midi Artiste du 30 mars au 6 avril 1879.

 

 Programme du Concert d'œuvres de divers Prix de Rome
pour le centenaire du décès de Gaston Salvayre

organisé le 27 Novembre 2016 à l'église Saint Exupère de Toulouse

par l'association des Amis de St Exupère - 31400 Toulouse

 

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