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François Magendie, un précurseur !

Le nom de François Magendie a été donné à l'impasse St Michel lors de son prolongement vers la rue Notre Dame en 1966.
François Magendie, né à Bordeaux le 6 octobre 1783 et mort à Sannois (Val d'Oise) le 7 octobre 1855, est un médecin et un physiologiste. Il distingua les nerfs sensitifs des nerfs moteurs.
Il exerce la médecine à l'Hôtel-Dieu de Paris et à l'hôpital de la Salpêtrière avant d'occuper la première chaire de Physiologie expérimentale du Collège de France.
Il est le promoteur du concept ‘’La Physiologie doit être expérimentale dans ses méthodes et son contenu’’ (Physique - chimie appliquée au vivant).
En France, Magendie influence directement une lignée de chercheurs dont Claude Bernard qu'il recrute au Collège de France
Plusieurs années plus tard (1983), le Professeur Yves Laporte de la Faculté de Médecine de Toulouse, devenu Directeur du laboratoire de Neurophysiologie du Collège de France présenta au cours d'une de ses leçons « Histoire de la découverte de la sensibilité récurrente des racines rachidiennes antérieures » par Magendie.
Magendie montre clairement, par de nombreuses expériences menées sur de jeunes chiens, que les racines postérieures des nerfs rachidiens conduisent les influx nerveux sensitifs vers la moelle épinière et le cerveau. Tandis que les racines antérieures conduisent vers les muscles les influx moteurs venus de la moelle ou du cerveau,
Il faut reconnaître à Magendie l'immense mérite d’avoir montré le premier aux physiologistes la bonne méthode. pour progresser dans l’acquisition des connaissances, c'est à dire la méthode expérimentale.
Par ailleurs Magendie a marqué son époque par ses études fondamentales de Nutrition. En 1817, il fournit la preuve que l'animal doit recevoir des aliments azotés dans son alimentation et qu'il ne peut assimiler l'azote de l'air.
Cependant il décrit des résultats contradictoires chez des chiens, alimentés avec de la gélatine riche en azote, qui présentent une mauvaise santé.

On sait aujourd’hui que dans la gélatine manquent les acides aminés essentiels qui sont présents dans la viande des muscles et que les chiens ne peuvent survivre en bonne santé à un régime sans acides aminés essentiels. Ces résultats sont transférables à l'homme.
Ainsi Magendie put constater que l'expérience sur un animal pouvait servir comme base valable à la nutrition humaine. Cette idée révolutionna la pensée médicale de l'époque en France qui considérait les humains comme des espèces ayant un fonctionnement différent de celui des animaux.
Enfin, après la mort de Magendie en 1855 à Sannois, Claude Bernard estima que son maître avait rendu le grand service d'habituer le public à l'idée de la nécessité scientifique des expérimentations sur les animaux vivants
Il ne se doutait pas que cent cinquante ans plus tard, les critiques des anti-vivisectionnistes seraient toujours violentes.

 

Où se trouve la rue Magendie ?

D'abord simple impasse ouverte sur la Grande rue Saint-Michel, cette voie reçut successivement les noms de Notre Dame, des Carmes, puis de Saint-Michel.
Prolongée jusqu'à la rue Notre-Dame en 1965, elle reçut l'année suivante le nom de François MAGENDIE.
C'est au N°5 de cette rue que se trouvait l'Institut de physiologie de Toulouse ouvert en octobre 1958. Il rejoint le CHU de Rangueil en 1995 pour y construire 65 logements sur son emplacement.

Rue Magendie - IGN

 

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