2 Février 2016
En mars, le stationnement payant s'étendra au delà du centre ville : au Busca et sur une partie des avenues Camille-Pujol, Jean-Rieux et Saint-Exupéry.
Eviter les voitures ventouse qui bloquent une place toute une journée ou plus : le stationnement payant gagne du terrain à Toulouse, à la demande des commerçants, voire des riverains. Aujourd'hui, tout le centre-ville, à l'intérieur du canal du Midi, des allées Jules-Guesde et Charles-de-Fitte est équipé d'horodateurs. Les habitants bénéficiant, eux, via un abonnement, d'un tarif résidant.
Débutée en 2005 aux Chalets, poursuivie sous la municipalité précédente, cette politique fait toujours tache d'huile sur le terrain. Certaines places autour de Saint-Aubin étaient restées gratuites. Elles ne le sont plus depuis décembre. Surtout, les horodateurs ont franchi les limites du centre-ville pour conquérir le quartier du Busca. Ils ont fait leur apparition avant Noël. Au total, une trentaine doivent couvrir ce secteur en mars, annonce Jean-Michel Lattes, adjoint au maire en charge du stationnement. Dans le centre de Toulouse,une seule zone fera toujours exception : le parking de la prairie des Filtres.
Le stationnement payant et résidant couvre aujourd'hui 28 quartiers. Et il a toujours vocation à s'étendre. Les Amidonniers, Marengo... font l'objet d'études. Logique : quand un quartier est équipé, les automobilistes ont tendance à se garer chez le voisin. Un phénomène bien connu en lisière du centre-ville. Pour autant, Jean-Michel Lattes entend avancer «tranquillement». «Si les habitants ne veulent pas du stationnement résidant, on ne le fera pas», assure-t-il.
Les horodateurs se multiplient aussi sur des axes plus ciblés, dans des rues commerçantes principalement, sans dispositif de stationnement résidant. C'est le cas sur les avenues Etienne-Billières, des États-Unis, autour du métro La Vache et quelques autres points. À compter du 7 mars, une partie des avenues Camille-Pujol, Jean-Rieux et Saint-Exupéry vont ainsi être équipées. Pour Jean-Baptiste de Scorraille, maire de quartier à la Côte pavée, «c'est une question de survie pour les commerçants».
L'élu a préféré ce système à celui de stationnement résidant, faute de places dans les rues adjacentes. «On laisse des places gratuites. Seuls les endroits où il y a des commerces sont impactés», explique-t-il en précisant que les commerçants sont à l'origine de ce projet et que les associations de quartier ont été concertées. Pour autant, le changement est en partie contesté. A l'initiative d'un riverain, une pétition, qui a recueilli une vingtaine de signatures, circule avenue Camille-Pujol pour s'opposer au stationnement payant par crainte de ne plus trouver de places gratuites.
places> Payantes. Dans le secteur Camille-Pujol, Jean-Chaubet et avenue de Castres, 101 places deviennent payantes à partir du 7 mars.
«On laisse des places gratuites. Seuls les endroits où se trouvent des commerces deviennent payants.»
Jean-Baptiste de Scorraille, maire du quartier La Côte pavé
Jean-Noël Gros