9 Novembre 2014
Après l'histoire de la synagogue de la rue Palaprat à Toulouse en 2010, le Toulousain Pierre Lasry revient en librairie avec un livre de portraits et d'entretiens d'hommes et de femmes ayant fréquenté de près ou de loin la prison Saint Michel entre la dernière guerre mondiale et sa fermeture définitive le 17 janvier 2003. Aumôniers des trois religions du livre, avocats, gardiens, anciens détenus de droit commun, Résistants et enfant de Résistants ont accepté de revenir fureter dans les coursives pour convoquer leurs souvenirs. «Un seul a refusé d'entrer, c'est un détenu de droit commun qui a tiré vingt ans derrière les barreaux. Avec lui nous sommes allés à l'Évasion, le café qui fait face à la prison pour discuter».
À l'heure ou l'ancienne prison toulousaine se cherche un avenir incertain entre mémoire et culture, le livre que Pierre Lasry a réalisé avec sa fille raconte la vie des hommes et des femmes enfermés du mauvais côté de la liberté pour un instant d'égarement, un hold-up manqué ou par conviction politique. Un roman souvent noir encore gravé sur les murs décrépits et les vieilles dalles de pierre de la cuisine où les condamnés à mort prenaient leur dernier repas.