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Les 33 «cœurs de quartiers» qui vont changer de look d'ici 2020

Les 33 «cœurs de quartiers» qui vont changer de look d'ici 2020

La Dépêche du Midi de la conférence de presse du 22 mars de M. Jean-Luc Lagleize sur a revitalisation des places et avenues "cœurs de quartier"de Toulouse

Une enveloppe de 40 millions d'euros est prévue pour embellir des places, faubourgs et avenues stratégiques, au cœur d'une trentaine de quartiers toulousains.

Qu'y a-t-il de commun entre la place du Ravelin à Saint-Cyprien avec ses platanes, ses boulistes et ses cafés, la Grand Rue Saint-Michel, axe stratégique qui mène à la prison Saint-Michel dont l'avenir est toujours incertain, la place du Busca, carrefour sans âme au centre d'un quartier chic résidentiel ou encore l'avenue de Fronton, longue artère commerçante au nord de Toulouse ? Ce sont des «cœurs de quartier». Entendez par là «des périmètres urbains qui ont leur propre identité et dans lesquels l'activité commerciale fait un lien entre les habitants», résume Jean-Luc Lagleize. «Certains ont des problèmes spécifiques de sécurité ou de stationnement, d'uniformité commerciale ou de commerces et de services qui disparaissent», explique l'adjoint au maire MoDem, qui coordonne un nouveau projet de développement urbanistique baptisé «Cœur de quartier-commerces de proximité».

Toulouse est faite d'un centre-ville porté par l'écusson historique mais aussi d'une soixantaine de quartiers situés hors du centre. Trente-trois (voir la carte) de ces quartiers chers à leurs habitants vont bénéficier prioritairement d'une mise en valeur destinée à dynamiser le commerce, à embellir le cadre quotidien et à renforcer le «vivre ensemble». Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et Jean-Luc Lagleize y croient. Ils ont présenté ensemble hier un vaste projet de réaménagement de places, avenues et faubourgs qui sera lancé ou réalisé, selon les quartiers, avant 2020, soit avant les prochaines élections municipales. La Chambre de commerce et d'industrie et la Chambre des métiers sont associées à cette réflexion.

Diagnostic urbain à partir du mois de mai

Première étape, un «diagnostic urbain» est mis en œuvre en mai en concertation avec les comités de quartiers et les associations de commerçants. Cinq millions d'euros sont dégagés pour financer cette étude destinée à déterminer les failles de chaque quartier et des préconisations. Le montant total des travaux d'aménagements de l'espace public s'élèvera à 40 millions d'euros sur le mandat actuel. Soit une enveloppe d'un peu plus d'un million d'euros par quartier.

Quelques exemples de cœurs de quartiers sur lesquels la réflexion est bien avancée. Place Soupetard, le projet de revalorisation a été validé par les habitants, indiquent les élus. Un travail commun avec Habitat Toulouse a été mené pour maintenir ou créer une vie commerçante au pied de nouveaux immeubles. Près des Izards, deux places voisines, la place Micouleau et celle des Trois Cocus, seront reliées, devenant un seul et même cœur de quartier animé. Des commerces seront transférés au pied des nouveaux immeubles qui borderont la nouvelle place (2018). En direction du Mirail, la place des Pradettes, qui a connu par le passé de gros problèmes d'insécurité et une baisse d'activité commerciale, sera requalifiée en «place jardin», avec la plantation d'arbres, des terrasses et des «salons de verdure» (2018). Cité de l'Hers, des travaux sont en cours pour redonner (en 2019) à la place ses lettres de noblesse, dans un quartier agréable mais qui a connu des problèmes de trafic de stupéfiants. La réflexion porte aussi sur des cœurs de quartier qui n'existent pas encore, comme celui de la Cartoucherie, où une ancienne usine désaffectée, cernée d'immeubles neufs ou en construction, pourrait devenir une halle gourmande.

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