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Histoire de l'église Saint Exupere

Le 23 décembre 1622, les Carmes Déchaussés, issus de la réforme du Carmel par sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix, achetaient une maison située devant la porte Montgaillard pour aménager un premier oratoire, vite remplacé par une petite chapelle consacrée par Mgr J-L de BERTIER, évêque de Rieux. Cette chapelle étant devenue insuffisante, à l’automne 1642 débutèrent les travaux de l’église actuelle. L’évêque de Montauban la consacra le 8 septembre 1665.

Les religieux la dédièrent à Saint Joseph. Un groupe de pierre situé dans la niche du mur de façade rappelle ce premier patronage. 

La Révolution chassa les Carmes mais ne détruisit pas ce lieu qui fut désaffecté. A l’époque, l’église du quartier était l’église St Michel. Celle-ci se trouvait place Lafourcade, au bout des allées Jules Guesde (anciennement St Michel). Elle fut déclarée bien national puis vendue et démantelée en 1794.

Au moment du Concordat, la paroisse saint Michel utilisa comme lieu de culte la chapelle des Récollets, actuellement Sainte Marie des Anges, puis la chapelle des Carmes (oratoire St Joseph), rendue au culte en 1806.

L’année suivante, on donna à cette chapelle devenue église paroissiale un second patron : Saint Exupère (né vers 340, mort vers 420) d’où l’appellation Saint-Exupère-Saint-Michel.

Cet évêque de Toulouse est célèbre par son attitude en face des Vandales, sa charité envers les habitants de la ville assiégée par ces barbares et sa correspondance avec saint Jérôme, premier traducteur de la bible en latin. C’est lui qui fit achever la construction de la première basilique Saint Sernin, commencée par saint Sylve, son prédécesseur, près du lieu du martyre du premier évêque de Toulouse. Il aurait aussi établi, à la Daurade, le premier lieu de culte marial.

Qui fut l’architecte de la chapelle des Carmes ? Certaines analogies avec la chapelle des Carmélites, rue du Périgord, construite au même moment peuvent faire penser à Didier SANSONNET, maitre d’œuvre reconnu de cette chapelle. Fabienne FORTIER (1) penche plutôt pour un plan-type dont aurait disposé l’Ordre des Carmes Déchaux.

Pour l’adapter à son nouveau rôle de paroisse, des travaux considérables furent engagés, dès 1807, par la ville de Toulouse désormais responsable du site. Ces travaux, accompagnés par « La Fabrique de Saint-Exupère », se sont prolongés tout au long du XIXe et du XXe siècle.

La dernière intervention importante date de 2005 (rénovation du clocher et des chapelles latérales, très endommagées)

(1) La décoration intérieure de l’Eglise Saint-Exupère, UNIVERSITE TOULOUSE-MIRAIL. 2001.

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